L’utilisation des robots UV pour lutter contre la Covid-19

Utilisé depuis longtemps pour la décontamination des hôpitaux, la désinfection par UVC constitue un bon moyen pour lutter contre les virus et les bactéries en suspension et sur les surfaces de contact. Pour contribuer encore plus à limiter la propagation du Coronavirus, l’Europe a mis au point des robots désinfectants qui stérilisent les espaces en fonction des radiations.

Comment fonctionne la technologie du robot UV ?

Lors du comité de sécurité sanitaire du 24 septembre 2020, la Commission européenne a affirmé que les robots contribuent à réduire la propagation des virus tout en assurant la protection des professionnels de la santé et des patients et en prévenant les risques liés au processus de désinfection. En théorie, les robots désinfectants pourraient éliminer les agents pathogènes à hauteur de 99,99% dans un espace clos.

La Commission a communiqué par écrit que ces machines ont été utilisées avec succès dans de nombreux hôpitaux en Europe et dans le monde entier. Elles peuvent donc répondre aux exigences les plus élevées des centres en matière de stérilisation. La désinfection par uv a toujours été utilisée pour décontaminer les hôpitaux. Comme les robots reposent sur la même technologie, ils ne constituent pas réellement une solution nouvelle, d’autant plus que les radiations sont émises par des appareils sûrs et autonomes.

Les robots destructeurs se sont rapidement répandus sur le marché à cause de la progression du Coronavirus. Des ampoules spécifiques émettent une lumière ultraviolette concentrée de type UVC qui permet de tuer les virus et les bactéries en détruisant leur ADN et leur ARN. Ainsi, ils ne pourront plus se reproduire. C’est la raison pour laquelle la désinfection des hôpitaux par les rayons ultraviolets s’avère plus efficace que les produits d’entretien classiques.

Les UV-C lointains

Le soleil émet trois types de rayonnements UV :

  • Les rayons UVA,
  • Les rayons UVB,
  • Les rayons UVC.

Seuls les rayons UVA et UVB peuvent atteindre la surface de la terre car les rayons UVC sont filtrés par la couche d’ozone. Or, ces derniers sont les seuls à avoir un effet sur les agents pathogènes. Avec une longueur d’onde plus élevée que les rayons UVA et UVB, les rayons UVC sont plus nocifs.

Cela dit, l’université Columbia à New York travaille activement sur des UVC dits lointains, qui sont différents des UVC émis par le soleil. Ils sont d’une fréquence de 222 nanomètres. L’objectif des chercheurs est de démontrer que cette technique est efficace pour tuer les micro-organismes pathogènes, tout en étant sans danger.

L’efficacité des UVC a été étudiée depuis longtemps (2013) par cette Université. Elle fût initialement utilisée pour lutter contre les bactéries résistantes aux médicaments, puis contre la grippe. Quand le Coronavirus est apparu, les chercheurs se sont demandés comment appliquer leurs recherches à la situation actuelle.

Le danger des rayons UV pour les humains

Le rayon ultra-violet fût longtemps utilisé pour le traitement de l’eau des piscines et de l’eau destinée à la consommation humaine car il possède des propriétés pouvant éliminer les microorganismes. Si l’efficacité des robots UV n’a pas encore été démontrée à ce jour, ils auraient un grand potentiel pour tuer le coronavirus, étant donné que les rayons UVC peuvent éliminer des virus similaires comme le SRAS et le MERS.

Quoi qu’il en soit, l’usage de cette technique est fortement encadré car elle s’avère être dangereuse pour la santé. En effet, les rayons UV peuvent s’attaquer à la peau et aux yeux, causant ainsi des dégâts importants. C’est pourquoi, la désinfection par le rayonnement ultraviolet ne peut être utilisé que lorsque les espaces sont inoccupés. Dans les métros et les espaces publics par exemple, le nettoyage et la désinfection par UVC se déroulent uniquement la nuit ou bien en ayant évacué les lieux au préalable.

Les employeurs qui souhaitent mettre en place des méthodes de désinfection par UVC doivent donc s’assurer que les travailleurs ne soient pas exposés. D’ailleurs, les personnes en charge de la manipulation des machines doivent porter des équipements de protection adaptés, notamment des combinaisons et des lunettes de protection.

Quid de l’efficacité des robots UV ?

La méthode de désinfection face au coronavirus des surfaces par les rayons UV est plus efficace si ces derniers se répercutent directement sur la zone concernée. En effet, si des obstacles ou des saletés bloquent le passage des ondes lumineuses, elles risquent de ne pas pouvoir désinfecter ces zones d’ombre. C’est la raison pour laquelle, il est préférable de procéder à une décontamination à la main à l’aide de produits de nettoyage classiques avant de faire travailler les robots UV.

Il est également possible de combiner l’usage de ces machines avec les lampes UV traditionnelles qui sont idéales pour la purification de l’air et de l’eau. Dans la lutte contre la Covid-19, toutes les solutions sont déployées pour permettre un retour à la vie normale au plus vite. Les robots UV constituent une solution supplémentaire en matière de désinfection des surfaces, malgré que les expériences n’aient pas encore fourni de résultats précis.

Quelles sont les autres mesures applicables pour une désinfection efficace ?

Les procédés de désinfection sont nombreux pour lutter contre les microorganismes pathogènes. Outre les robots UV, les méthodes classiques dont l’efficacité a été prouvée, sont toujours à privilégier :

  • Les lingettes désinfectantes: pour nettoyer les interrupteurs, les poignées de porte et tous les éléments pouvant abriter des bactéries.
  • Le gel hydroalcoolique sans rinçage : pour se désinfecter les mains.
  • Les produits de nettoyage traditionnels: certes, les produits chimiques présentent aussi un risque pour la santé, mais ils sont efficaces pour assainir les locaux et les espaces publics. D’ailleurs, pour maintenir un endroit propre, il convient de le désinfecter plusieurs fois par jour.

L’aération d’un espace clos : si un endroit est bien ventilé, il est moins susceptible d’abriter des virus et des microbes.