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Coronavirus : remise en question de l’efficacité de l’aspersion de javel dans les rues parisiennes

Dans cette lutte contre l’épidémie du Coronavirus, de nombreux élus préconisent l’usage de javel et de produits désinfectants pour décontaminer les surfaces et les rues. Or, l’ARS ou Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France affirme que l’aspersion de ces produits est inutile, en plus d’être dangereuse pour la santé.

Désinfection : poursuivre les lavages classiques

L’ARS s’appuie sur deux arguments pour justifier sa position. D’une part, la charge virale dans l’environnement est négligeable, étant donné que les virus restent peu de temps sur les surfaces. L’obligation du confinement confirme d’ailleurs cette hypothèse. En outre, les gestes barrières sont bien connus et appliqués par la population. Il est toutefois bon de rappeler que l’hygiène des mains est primordiale, notamment lorsqu’on est de retour à la maison.

L’agence conclut donc qu’il faut maintenir sans risque les procédés de nettoyage et désinfection des rues avec les équipements de protection individuelle et les matériels habituels. Un expert en désinfection peut se charger de mettre en œuvre les solutions pour tuer les germes et les agents pathogènes.

La désinfection des transports : une obligation désormais légale

Au vu du contexte actuel, la décontamination des surfaces, notamment des lieux publics, est devenue essentielle. Les moyens de transport, qui sont majoritairement utilisés par la population, ne font pas exception. D’ailleurs, pour rassurer les voyageurs et pour limiter la prolifération du virus, la désinfection quotidienne des moyens de transports publics relève aujourd’hui d’une obligation légale.

Depuis toujours, les trains, les bus et les métros ont été une source de germes et de bactéries. Avec l’affluence des passagers, toutes les surfaces dans ces endroits sont recouvertes de saletés. Grâce au nettoyage à la vapeur, ces saletés disparaissent, que ce soit sur les tissus ou dans les environnements, permettant alors d’effectuer une désinfection transport et un assainissement complet.

A la différence des systèmes de nettoyage à base d’eau, la vapeur préserve les instruments et empêche la formation de la rouille sur les objets métalliques. C’est une technique de nettoyage non invasive. De plus, elle permet d’utiliser le moyen de transport au plus vite, étant donné que la zone traitée sèche très rapidement. 

Dans le métro par exemple, tous les agents disposent de kits avec du gel hydroalcoolique pour assurer leur sérénité dans l’accomplissement de leurs tâches. Tous les transporteurs qui ne respectent pas les obligations de désinfection des surfaces s’exposent à un risque de retrait de leur agrément d’exploitation.

La désinfection par la lampe UV

Le soleil émet des rayons UV, qui se divisent en trois types :

  • Les rayons UVA,
  • Les rayons UVB,
  • Les rayons UVC.

Les deux premiers sont les seuls qui parviennent sur terre, les rayons UVC étant bloqués par la couche d’ozone. Or, ces derniers sont connus pour être efficaces pour éliminer les microorganismes pathogènes. C’est justement ces rayons UVC qui sont émis par les lampes de désinfection, ou plus précisément les tubes de type néons.

Il faut toutefois noter que les lampes à UVC utilisées pour décontaminer les surfaces, émettent une longueur d’onde de 254nm, qui est potentiellement nocive pour la peau et les yeux. C’est pourquoi, malgré leur efficacité, elles ne peuvent être utilisées en présence de personnes. La désinfection par le rayonnement ultraviolet n’est ainsi possible que pendant la nuit, notamment dans les lieux publics. Cette méthode est aujourd’hui très prisée dans les hôpitaux et les milieux médicaux.

Les stérilisateurs UV ne seraient inoffensifs que si les longueurs d’onde étaient inférieures à 222nm, mais resteraient toutefois efficaces pour tuer les micro-organismes pathogènes.

Comment fonctionne la désinfection par les UV ?

Tout d’abord, la radiation ultraviolette est invisible à l’œil nu. Elle peut être utilisée pour éliminer les agents pathogènes, notamment les protozoaires qui résistent au chlore. Si les longueurs d’onde de la lumière UV sont comprises entre 200 et 300nm, elles sont germicides, c’est-à-dire que leurs propriétés leur permettent de tuer les bactéries et virus.

La désinfection par UV constitue de ce fait une alternative efficace et écologique aux produits chimiques de désinfection. De plus, le stérilisateur UV agit rapidement et efficacement pour tuer les virus et bactéries par un processus physique. Quand les microbes sont exposés à la longueur d’onde de la lumière UV, ils ne peuvent plus se reproduire et perdent leur pouvoir d’infection.

Les rayons UV ont déjà démontré leur efficacité contre différents agents pathogènes, notamment ceux qui sont à l’origine de la polio, du choléra, de l’hépatite, de la typhoïde et de différentes maladies d’origine virale, bactérienne et parasitaire. La lumière UV est aussi utilisée, avec ou sans peroxyde d’hydrogène pour détruire les contaminants chimiques comme les produits pharmaceutiques, les solvants industriels et les pesticides, grâce à un procédé nommé l’oxydation UV.

C’est la dégradation des acides nucléiques de la lumière UV qui lui permet d’inactiver les micro-organismes. Les hauts niveaux d’énergie sont ensuite absorbés par l’ADN et l’ARN des cellules. D’ailleurs, les usines de traitement de l’eau potable peuvent exploiter le potentiel du rayonnement UV pour éliminer les agents pathogènes qui résistent au chlore, tout en diminuant l’usage de celui-ci et la formation de produits dérivés.

Les mécanismes de réparation photochimique

Certains organismes peuvent réparer la dégradation photochimique causée par les UV si la dose de ces derniers s’avère trop faible. Toutefois, selon les études, la possibilité de photoréactivation est quasiment nulle dès lors que les doses sont supérieures à 12mJ/cm2. De ce fait, les générateurs d’UV doivent être conçus pour libérer des doses d’UV qui peuvent garantir qu’aucune réparation cellulaire ne puisse être possible.

Pour une désinfection efficace des surfaces, le dimensionnement d’un système doit se baser sur l’approbation des dosages biologiques. Les UV constituent un choix plus sécuritaire, dans la mesure où ils ne nécessitent aucune manipulation de produits chimiques.